Fallait que je me décide, choisir de ce que j'allais faire plus tard.
Ce futur que l'on cherche à contrôler et maîtriser absolument
afin de tuer l'incertitude. J'avais le choix entre réduire cette incertitude
en me rangeant dans le chemin classique: de belles études, un projet professionnel
ambitieux, une belle voiture, un téléphone qui sonne tout le temps...
ou l'augmenter.
Le choix n'était pas facile d'autant que ça faisait huit mois
que j'étais en France et que je commençais à m'habituer à son
confort, à apprécier la facilité de vie dans le moule,
apprécier le regard sur les jolies filles au printemps... M ais une
part de moi regarde avec des yeux différents, ne voyant en cela que
du superficiel, de l'artificiel.
Du coup c'est au retour de l'agence de voyage que j'écris ce mail,
peut-être le premier de mon nouveau voyage, car j'ai décidé,
je repars.
je condamne la certitude et pars vers je ne sais vraiment pas quoi. Rien de
fixe si ce n'est les horaires d'avion. Je ne sais pas ce que je vais faire
mais j'y vais.
|
|
Je sais que cette décision ne sera pas sans conséquence
vu qu'elle condamne quelque part ma scolarité et qu'elle va
encore un peu plus m'éloigner
des réalités sociales françaises, mais bon... J' ai peur
de repartir comme ça à l'arrache et seul mais une part de moi me
pousse à le faire.
A l'instar de Renaud ma personnalité est double: le seb et le se barre,
c'est ce que j'avais écrit dans un cahier au Pérou sous forme de
quelques vers. Aujourd'hui c'est encore d'actualité, c'est comme ça.
Du coup je serais le 24 juin à Paris direction le Pakistan, le retour?
Bien sur le billet est open en date et en lieu cette année.
On verra ce que ça donne...
Bises
Seb
|